Les barreaux de la mort

Poème écrit d’après « Arbre de vie 1 », oeuvre de Nikita

Je frappe contre ces lignes

Qui se dressent horizontales

Et vous ĂŞtes sourds Ă  ce drame

Je frappe à coup de cœur

Et me répands de douleur

Démantelée, ferraille dans mon corps posée

Renoncer Ă  ses rĂŞves, il faudrait,

Et blĂŞme,

Boire à la coupe le sang qui m’est versé

Mouvements dans l’espace limité

J’arrache mes vêtements,

Gémis, lacère mon visage,

Je suis vaincue par la rage

Vous ne m’entendez plus,

Je marche le cœur noirci,

Aucune main ne m’est tendue

Qui par pitié, pourrait saisir mon poignet

Je ne suis que le sujet de toute chose vile

Qui se meure, injustement sacrifiée

Rien de cela ne pourrait être enduré

Juste une main rassurante, posée

Me menant vers mes bourreaux,

Et de souffrir en silence, vouloir l’esprit au repos

De ma gorge ne jaillit aucuns sanglots

Vos yeux un à un vont se détourner de moi

Il me faut encore gravir ce chemin,

Une colonne horizontale imposante fut dressée,

Celle de la vie qui se termine,

Ainsi en fut-il décidé

Je ne reconnais plus cette réalité,

Jonché le sol empli de membres brisés

Lésions de nerfs, d’articulations érodées,

De peaux ecchymosées,

Mais dans l’ultime effort

Je soulève encore mon corps

Je tends encore la main,

Comme l’enfant perdu sur un chemin

Dans l’espoir d’y croire,

Puisse l’homme s’émouvoir

Verrais-je dresser un autre horizon

Mais il n’y aura donc aucun pardon

Rouges et noires, les lignes sont alignées,

Je suis le miroir de toute chose lapidée

Je suis le miroir de votre âme égarée,

A présent mon corps s’en va brûler !

O Dieu quel sort m’as-tu réservé

Vois comme ma vie m’est arrachée !

 

Ă€ propos de Philippe Liverneaux

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.