Poème inspiré d’une oeuvre de Claudine Vogelweith Il faut pourtant que cela nous hante Notre dernier souffle de vie C’est pourquoi je veux vivre sans remords Et goûter aux baisers interdits Auraient-ils le goût de la cendre ou celui de l’encens parfumé Je veux pour témoin le soleil, et Dieu pour bénir mon aimé Jamais mes yeux las de lui, ne pourraient se fermer Devant seule la mort pourrait m’y obliger O guerrier d’ailleurs, qui a pillé et emporté mon âme Moi dont on a arraché et suspendu le cœur Comment échapper à ces immenses flammes Où aurais- je pu cacher mes pleurs Les hommes comme des loups se repaissent de la faible chair Ils veulent des mots désignés pour la guerre Quand pourrons-nous nous aimer Sans craindre d’être surpris ou bien jugés Mais toi par mon cœur habité, Dont l’esprit par la raison est gouverné Saches que la vie est une éternelle porte funéraire Nous siégeons dans la vie, Et la mort nous porte à l’autel du caveau de l’oubli C’est pourquoi je veux croire en l’amour Car même quand décroît le jour Dans ce désert de violence Je sens en moi briller cette lueur intense A mes yeux, Tu es l’être qui porte l’habit, de celui que je n’attendais plus.
