A partir d’une oeuvre de Marie-Odile Wagner
Horizon
Neiges ensanglantées, des temps anciens réapparaissent
Pareil à des fumées floues et légères
Que le vent donne le ton à la symphonie du présent
Que les humbles se prosternent et que les morts surgissent
Que mon cœur en deuil quitte le corps en fleurs
Pour s’échouer avec ses ailes sur des rochers en pleurs
Que la mer déesse purifie mon âme et me berce de son écho
Que les nuages se fondent dans mes yeux trop arides
Que si pénible souffrance me quitte
Qu’on arrache mes veines, qu’on brise ce cerveauÂ
Le cĹ“ur fait si mal, qu’on me traine au tombeauÂ
Que mon âme repose sur des terres inconnues
Que mon corps s’apaise avec ce cruel ami
Que les voiles du démon s’éloignent en se brisant
Que la foudre tonne à l’instant présent
Que l’image revienne de l’envers à l’endroit
Que le paysage semblant ne s’être jamais troublé
S’étend au-delà de l’horizon, un horizon faussé.