Poème écrit d’après une œuvre de Nikita
De la nuit des temps s’éveille la nymphe,
Sa chevelure immaculée aux reflets d’argent,
Couvertes de baisers bleutés et brûlants,
Elle s’élève égarée,
Et naît à l’aube d’une teinte ombrée
Soudainement, dans l’obscurité menaçante
Elle transperce cette atmosphère
En y apportant pureté et lumière.
L’écume caresse en douceur ses fragiles nus pieds
Sirène, au corps ruisselant d’eau cristalline
Par des cascades, déverse, ses aigues marines
Le soleil rougeoyant, reçoit en hommage son allure féline
Rien ne viendra violer la nymphe dans sa nudité
Tel un arbre, enracinée, on ne peut la déloger
L’homme n’a point de sa main souillée sa beauté
On ressent de loin ces parfums d’ambre et de myrrhe
Qui reposent entre ses seins, filtre d’amour et de désir
Dans ce pays perdu au coloris rouge carmin.