Poème écrit d’après « Arbre de vie 1 », oeuvre de Nikita
Je frappe contre ces lignes
Qui se dressent horizontales
Et vous ĂŞtes sourds Ă ce drame
Je frappe à coup de cœur
Et me répands de douleur
Démantelée, ferraille dans mon corps posée
Renoncer Ă ses rĂŞves, il faudrait,
Et blĂŞme,
Boire à la coupe le sang qui m’est versé
Mouvements dans l’espace limité
J’arrache mes vêtements,
Gémis, lacère mon visage,
Je suis vaincue par la rage
Vous ne m’entendez plus,
Je marche le cœur noirci,
Aucune main ne m’est tendue
Qui par pitié, pourrait saisir mon poignet
Je ne suis que le sujet de toute chose vile
Qui se meure, injustement sacrifiée
Rien de cela ne pourrait être enduré
Juste une main rassurante, posée
Me menant vers mes bourreaux,
Et de souffrir en silence, vouloir l’esprit au repos
De ma gorge ne jaillit aucuns sanglots
Vos yeux un à un vont se détourner de moi
Il me faut encore gravir ce chemin,
Une colonne horizontale imposante fut dressée,
Celle de la vie qui se termine,
Ainsi en fut-il décidé
Je ne reconnais plus cette réalité,
Jonché le sol empli de membres brisés
Lésions de nerfs, d’articulations érodées,
De peaux ecchymosées,
Mais dans l’ultime effort
Je soulève encore mon corps
Je tends encore la main,
Comme l’enfant perdu sur un chemin
Dans l’espoir d’y croire,
Puisse l’homme s’émouvoir
Verrais-je dresser un autre horizon
Mais il n’y aura donc aucun pardon
Rouges et noires, les lignes sont alignées,
Je suis le miroir de toute chose lapidée
Je suis le miroir de votre âme égarée,
A présent mon corps s’en va brûler !
O Dieu quel sort m’as-tu réservé
Vois comme ma vie m’est arrachée !